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  • Photo du rédacteurYvan ETCHIANDAS

R&D agroalimentaire : définition et enjeux

Découvrez plus en détail ce qu'est la R&D agroalimentaire et quels sont ses enjeux principaux.

La Recherche et Développement (R&D) agroalimentaire permet, à partir d’un cahier des charges précis, de répondre à une problématique donnée. Elle est applicable à l’ensemble du secteur alimentaire, dans le but de répondre à plusieurs enjeux tel que la résilience, la compétitivité, l’alimentation durable, la transition écologique ou encore la protection d’un savoir-faire et de la culture alimentaire.


R&D agroalimentaire : de quoi s’agit-il ?


La R&D est un domaine pluridisciplinaire qui regroupe des connaissances scientifiques et techniques telles que la formulation, l’ingénierie, la nutrition, la qualité.... Elle permet au secteur de l’agroalimentaire de créer de la valeur sur un besoin ciblé :

  • En concevant des solutions sur mesure ;

  • En proposant de nouvelles technologies ;

  • En développant/améliorant des produits ou procédés déjà existant dans le secteur agroalimentaire.

Si certaines entreprises font le choix de la recherche pour créer de nouveaux produits ou de nouveaux procédés, d’autres choisissent d’améliorer des idées déjà conçues. À chacun sa stratégie ! Le but étant de répondre à une demande précise du marché :

  • Le plaisir : nombreux sont les consommateurs qui recherchent de nouvelles expériences gustatives, de nouvelles textures ou encore de voyager à travers un produit.

  • La santé : parce que le bien-être passe par l’alimentation, les consommateurs font davantage attention à ce qu’ils mangent, à ce que contiennent les produits, et d’où viennent les matières premières. Avec l’essor de l’alimentation biologique et/ou locale, du clean label et de la naturalité, l’alimentation – santé est devenue un sujet majeur de l’industrie alimentaire.

  • La praticité : le plaisir de consommer un produit passe aussi par son utilisation. L’expérience de consommation et le packaging jouent un rôle majeur dans l’appréciation d’un produit.

  • L’éthique : la croissance importante des différents régimes alimentaires (flexitarisme, végétalisme, véganisme...) ces dernières années, demande aux industries agroalimentaires de s’adapter et de se réinventer pour toujours proposer des recettes répondant aux exigences de chacun.

Comment la R&D est-elle un levier de compétitivité dans l’agroalimentaire ?


1er secteur industriel en France, l’agroalimentaire joue un rôle capital sur la vitalité et le dynamisme de notre territoire. La Recherche et Développement est une activité clé pour l’innovation, elle crée de la compétitivité au sein des Industries Agro-Alimentaires (IAA). Elle permet aux entreprises de se différencier grâce à leurs nouveautés et de répondre aux attentes du consommateur de plus en plus exigeant. Certains produits ou procédés simples dans leur conception peuvent bénéficier d’une réelle valeur ajoutée à l’aide de la recherche et du développement de nouvelles idées. Les boissons végétales en sont le parfait exemple : le lait (animal) a été repensé pour proposer au consommateur de nouvelles boissons utilisables dans les mêmes conditions mais provenant de matières végétales telles que l’amande, le soja ou le riz [1]...

Aujourd’hui la R&D est indispensable pour être en accord avec les exigences du marché. Quelques entreprises décident d’internaliser cette activité pour accélérer le procédé d’innovation, d’autres ont fait le choix de l’externaliser pour faire appel ponctuellement à ce service ou pour renforcer la dynamique d’innovation grâce à un regard extérieur.


Les grands enjeux agroalimentaires à venir


L’un des enjeux les plus important de notre siècle est de pouvoir nourrir une population croissante : d’ici 2050, nous serons plus de 9 milliards [2] sur Terre à avoir besoin de s’alimenter, il est donc nécessaire d’anticiper ces besoins et de prévoir l’avenir.

Les IAA travaillent en lien avec l’agriculture pour trouver des sources protéiques pouvant répondre à la croissance démographique mondiale. Si les aliments d’origine animale sont souvent riches en protéines avec un profil en acides aminés complet, d’autres solutions sont de plus en plus valorisées, comme les protéines végétales ou les insectes.

  • Les protéines végétales (légumineuses, algues…) font de plus en plus partie du régime des consommateurs et de nombreux nouveaux produits en contiennent. Les fournisseurs de matières premières proposent aujourd’hui une large gamme de protéines végétales pouvant répondre à différentes problématiques : nutritionnelle, technologique, aromatique…

  • Consommés depuis longtemps dans diverses régions du monde, les insectes commencent à prendre place sur le marché occidental. Dernièrement, les autorités européennes (EFSA) ont accepté leur consommation (uniquement les vers de farine) sous forme entière ou sous forme de poudre dans les produits alimentaires, ce qui devrait favoriser prochainement leur essor [3].

Tout comme les protéines animales, les protéines végétales et les insectes ont des atouts nutritionnels à ne pas négliger. La barrière de l’acceptabilité reste cependant à être franchie par beaucoup de consommateurs, pour que ces ingrédients puissent pleinement avoir leur place sur le marché de l’alimentaire.


Manger mieux est aussi un des grands enjeux, que ce soit par la qualité des aliments mais aussi par leur provenance. De nombreuses filières agricoles se développent pour favoriser les circuits courts et la culture de matières premières dans les meilleures conditions. Depuis l’essor du commerce international, et la volonté d’exotisme au quotidien, certains aliments font le tour du monde pour arriver dans nos assiettes. Avec le réchauffement climatique et les multiples enjeux environnementaux actuels, il y a une prise de conscience et une volonté de réduire l’empreinte carbone des matières premières. Si la production agricole est une étape très impactante sur la matière première, les méthodes de transformation et de fabrication des aliments le sont également. C’est pourquoi de nouveaux procédés plus écologiques, responsables et respectant l’aliment voient le jour.


Quelles aides pour la R&D agroalimentaire ?


Aujourd’hui plusieurs dispositifs favorisent la démarche d’entreprendre des projets de R&D. Elles peuvent être de différentes formes et dépendent souvent des typologies d’entreprises et de projets : prêts, avances remboursables, aides à l’investissement, bourses, subventions (européennes, nationales, régionales ou locales), etc. Certaines sont à solliciter « au fil de l’eau » alors que d’autres nécessitent de répondre à un appel à projet. Ces aides sont généralement proposées et/ou relayées par des financeurs comme BPIFRANCE, FranceAgriMer, l’ADEME, les régions… Les principaux appels à projets proposés actuellement cherchent à promouvoir l’alimentation durable, saine, équilibrée et diversifiée. Cela repose sur des thématiques d’innovation comme les protéines du futur, l’intégration du numérique au sein des IAA, l’information au consommateur, le renforcement des systèmes alimentaires territoriaux…

Un autre moyen de financer l’innovation est le recours à des aides « a posteriori » fonctionnant en crédit d’impôt. Les entreprises agroalimentaires peuvent bénéficier de Crédit Impôt Innovation (CII) et/ou de Crédit Impôt Recherche (CIR) remboursant respectivement 20% et 30% de leurs dépenses de recherche et développement [4]. Pour les jeunes entreprises de la foodtech, le dispositif Jeune Entreprise Innovante (JEI) permet également des allègements de charges fiscales et sociales.


N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus sur la Recherche et Développement, C&DAC vous accompagne dans votre réflexion, vos recherches de financement, le développement de nouveaux produits et se fera un plaisir de trouver une solution à vos problématiques techniques.

C&DAC possède également les agréments CII et CIR.


Pour plus de renseignements, contactez-nous :

C&DAC

2 avenue de la Forêt de Haye

54500 VANDOEUVRE LES NANCY

03 72 74 40 28


Références bibliographiques :

[1] « Nos boissons végétales », Innocent. https://www.innocent.fr/nos-boissons/nos-boissons-vegetales (consulté le 03 juin, 2021).

[2] « La population », Nations unies. https://www.un.org/fr/sections/issues-depth/population/index.html (consulté le 03 juin, 2021).

[3] « Safety of dried yellow mealworm (Tenebrio molitor larva) as a novel food pursuant to Regulation (EU) 2015/2283 », EFSA. https://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/6343 (consulté le 03 juin 2021).

[4]« Tout savoir sur le crédit impôt recherche (CIR) », Economie.gouv.fr. shttps://www.economie.gouv.fr/entreprises/credit-impot-recherche (consulté le 03 juin 2021)


Pour plus d’informations vous pouvez également consulter :

Nations unies. « La population ». Consulté le 03 juin 2021.https://www.un.org/fr/sections/issues-depth/population/index.html .

EFSA. « Insectes comestibles: la science de l’évaluation des nouveaux aliments ». Consulté le 03 juin 2021. https://www.efsa.europa.eu/fr/news/edible-insects-science-novel-food-evaluations

e.gouv.fr. « Tout savoir sur le crédit impôt recherche (CIR) ». Consulté le 03 juin 2021. https://www.economie.gouv.fr/entreprises/credit-impot-recherche

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