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Emballage en agroalimentaire : enjeux et opportunités
« L’emballage alimentaire ». Derrière ce terme se cache une industrie florissante qui représente 8% du chiffre d’affaires des industries françaises, faisant d’elle le 8ème secteur économique de France. Sur l’ensemble de la production, 65% des emballages sont destinés au marché agroalimentaire ; mais quels sont les nouveaux enjeux auxquels les industriels et distributeurs sont confrontés ?
Quels rôles et avenir pour les emballages alimentaires de demain ?
Si les emballages sont au cœur des débats environnementaux depuis les années 2010, ils n’en restent pas moins essentiels. Aujourd’hui, une multitude d’emballages et technologies sont disponibles pour permettre aux consommateurs d’obtenir une expérience unique.
Qu’ils soient en aluminium, plastique, verre, carton ou même multicouche, les emballages contribuent à répondre à une variété de besoins :
La conservation des caractéristiques sensorielles du produit ;
- La conservation microbiologique du produit ;
- La praticité (pour l’industriel et pour le consommateur) ;
- L’information de l’usager ;
- La traçabilité du produit ;
- Et l’attraction du consommateur.
Les défis autour du conditionnement et des emballages alimentaires sont grands, ils visent à :
- Optimiser les coûts de production ;
- Répondre aux besoins ;
- Répondre aux attentes des conditionneurs (par exemple en termes de cadence de ligne) ;
- Répondre aux contraintes de la logistique et du transport ;
- Répondre aux nouvelles contraintes (environnement, recyclabilité, ressources renouvelables, inviolabilité, sécurité, traçabilité…).
Quels enjeux ?
Environnementaux : est-ce la fin du plastique dans l'agroalimentaire ?

En France, la loi AGEC anti-gaspillage pour une économie circulaire, énoncée en 2020, repose sur 5 grands axes :
- Sortir du plastique jetable ;
- Mieux informer les consommateurs ;
- Lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire ;
- Agir contre l’obsolescence programmée ;
- Mieux produire.
En 2021, elle a été complétée par le décret 3R, stratégie nationale qui vise à la réduction, à la réutilisation, au réemploi et au recyclage des emballages. Le décret fixe notamment la proportion minimale d’emballages à réemployer chaque année, avec l’obligation d’ici 2027 d’en réemployer 10% par an (concerne les entreprises mettant sur le marché plus de 10 000 emballages chaque année).



- Réduction : d’ici 2050, diminuer de 20% l’utilisation des emballages plastiques à usage unique ;
- Recyclage : d’ici 2030, recycler 100% des emballages plastiques ;
- Réemploi.
Aujourd’hui, 72% des emballages ménagers et 62% des papiers sont recyclés grâce au geste de tri des Français, devenu premier geste écocitoyen.
Quels enjeux sanitaires ?
Au-delà de la conservation des caractéristiques organoleptiques du produit et de la praticité que l’emballage alimentaire offre aux consommateurs, il répond également à un enjeu sanitaire.
La sécurité alimentaire liée à l’emballage est attentive aux différentes sources de contaminations. Elle vise à :
Identifier le cheminement du produit (traçabilité) ;
- Limiter le développement microbien initialement contenu dans l’aliment (danger microbien). Pour cela, de nombreuses techniques sont utilisées, comme par exemple, la mise sous atmosphère modifiée, l’utilisation d’emballages actifs ou tout simplement l’utilisation d’emballages créant une simple barrière avec l’environnement extérieur ;
- Limiter les migrations globales (migrat) ou spécifiques (migrant) de l’emballage (MCDA) vers l’aliment (danger chimique).
Dans le Règlement (CE) n°1935/2004, les MCDA (matériaux au contact des denrées alimentaires) sont classés en dix-sept familles qui peuvent faire l’objet de « mesures spécifiques » sous forme de directives ou de règlements :

D’autres matériaux ou objets ne faisant pas partie de ce classement (l’ardoise, le bambou…) sont aujourd’hui utilisés au contact des aliments. Ces matériaux, qu’ils fassent l’objet de mesures spécifiques ou non, doivent aussi répondre aux exigences d’inertie notifiées par l’article 3 du Règlement cadre (CE) n° 1935/2004.
Ce règlement définit le principe d’inertie ; l’emballage ne doit donc pas :
- Présenter un danger pour la santé humaine ;
- Entraîner une modification inacceptable de la composition des aliments ;
- Altérer leurs caractères organoleptiques.
Nouvelles innovations des industries agroalimentaires



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La conservation des caractéristiques sensorielles du produit ;
Identifier le cheminement du produit (traçabilité) ;
Emballage alimentaires : l'enjeu des industries agroalimentaires