En France, les emballages alimentaires affichent une multitude de logos censés informer, orienter et rassurer les consommateurs. Et ça marche : selon un sondage, 83 % des Français déclarent accorder de l’importance aux labels lorsqu’ils font leurs courses [1]. Mais une question demeure : que garantissent-ils vraiment ?
1. Qu’est qu’un label en industrie agroalimentaire ?
Un label, c’est avant tout une certification officielle ou privée qui garantit qu’un produit respecte un certain nombre de critères définis dans un cahier des charges. Chaque mention légale a ses propres règles et son propre référentiel, qui peut porter sur différents aspects :
- L’origine des matières premières ;
- Le savoir-faire mis en œuvre ;
- Le mode de production ;
- Les conditions d’élevage ;
- La traçabilité ;
- La qualité du produit fini ;
- Le respect de l’environnement ;
- Les conditions sociales et éthiques.
Ces labels peuvent être délivrés aussi bien par des organismes publics, comme l’Institut NAtional de l’Origine et de la qualité (INAO), que par des organismes privés : entreprises agroalimentaires, associations ou certificateurs indépendants.
2. Les labels se valent-ils tous ?
Aujourd’hui, le marché alimentaire regorge de labels. Certains sont reconnus par l’État ou par l’Union européenne pour mettre en avant une agriculture, un terroir. D’autres, en revanche, relèvent davantage du marketing… parfois même trompeur. Alors, comment s’y retrouver ? Pour y voir plus clair, passons en revue les six labels officiels et leurs principales exigences, sans oublier quelques labels non officiels qui méritent aussi un décryptage.


3. Quels sont les nouveaux labels dans l'industrie agroalimentaire ?
Depuis un an, le ministère de l’Agriculture, en partenariat avec plusieurs acteurs de l’agroalimentaire, a lancé de nouveaux labels axés sur la transparence et le respect de la planète. L’objectif est double : aider les consommateurs à mieux choisir ce qu’ils mettent dans leur assiette et pousser l’industrie à renforcer ses engagements en matière de RSE.

Eco-score [3]
Un indicateur environnemental inspiré du Nutri-Score. Il classe les produits de A à E en fonction de leur impact écologique global, grâce à une analyse du cycle de vie (ACV). Ce système ne se limite pas à l’alimentaire, on le retrouve aussi dans le secteur de l’automobile et du textile.
Planet-Score [3]
Également basé sur le principe du Nutri-Score, il va plus loin que l’Éco-score en élargissant les critères. Il prend en compte l’usage des pesticides, la biodiversité, le climat ainsi que le mode d’élevage pour les produits animaux. Le tout est résumé par une note globale facilement lisible.
Origin’Info [3]
Un indicateur de traçabilité qui renseigne le pays d’origine des principales matières premières qui composent le produit. Il peut apparaître directement sur l’emballage, sous forme d’étiquette en rayon ou encore via un QR code à scanner.
Aujourd’hui, ces nouvelles informations apparaissent sur les emballages au bon vouloir des entreprises. Les acteurs de cette initiative espèrent un effet domino, comme ce fut le cas pour le Nutri-Score, et que de plus en plus d’industriels joueront le jeu.
Un point de vigilance s’impose avec ces nouveaux labels : depuis la mise à jour de l’algorithme du Nutri-Score, certains produits en particulier les aliments ultra-transformés obtiennent des notes moins favorables. Pour contourner cette évolution, certaines marques préfèrent mettre en avant l’Éco-Score plutôt que le Nutri-Score. Une stratégie habile, puisque l’Éco-Score reprend le même design graphique tout en offrant souvent une meilleure note.
De nouveaux labels voient
également le jour, portés par des organismes privés, afin de valoriser des
critères spécifiques. Parmi eux, « 100% Valeurs du Sud », un logo
créé par la Région Sud pour mettre en avant les produits agricoles et
alimentaires locaux. Ce label garantit non seulement l’origine régionale des
produits, mais aussi une juste rémunération des producteurs [4].
En résumé, chaque label peut avoir son intérêt : certains mettent en avant des valeurs éthiques, d’autres garantissent une agriculture sans pesticides ou des produits adaptés aux végétariens. Pour beaucoup de consommateurs, le prix reste un critère déterminant. Mais encore faut-il savoir ce qui se cache derrière car dans un monde où les emballages regorgent d’informations au point de semer la confusion, certaines marques n’hésitent pas à abuser de la confiance des acheteurs.
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[1] https://www.lesechos-etudes.fr/blog/actualites-21/comment-les-labels-alimentaires-sont-ils-percus-11845 Consulté le 27/08/2025
[2] https://www.economie.gouv.fr/particuliers/aop-aoc-igp-stg-labels-certification-alimentation# Consulté le 27/08/2025
[3] https://bigmedia.bpifrance.fr/nos-dossiers/eco-score-et-planet-score-indicateurs-dimpact-environnemental-des-produits Consulté le 27/08/2025
[4] https://www.maregionsud.fr/vos-aides/detail/label-100-valeurs-du-sud-produisons-et-consommons-responsable Consulté le 27/08/2025
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Les labels dans l’industrie agroalimentaire : quelles garanties pour le consommateur ?